samedi 10 mai 2008

Ecrire en ligne droite

Je ne suis que la rencontre d'un ovule et d'un spermatozoïde.
Entre mollusque et divin.
Un segment d'histoire centré dans une baudruche de sensations.
Rien de vrai.
Rien de réel ne durera davantage que le temps de mon passage.
Peut-être le réel d'autres sphères qui m'effleurent parfois.
Si elles ne s'éteignent avant moi.
Des droites encore inconnues continueront les chemins,
strieront le monde de leurs illusions,
de heurts et de brisures.
Rien d'important.
Un peu d'heureux.
Un peu de malheureux.
Des fragments désordonnés qu'on se plait à écrire en histoire,
d'un début à sa fin

mardi 4 mars 2008

Ecrire n'est pas jouer

écrire n'est pas jouer.

écrire n'est pas jouer parce que tu n'écris jamais seul.
il y a toujours toi, toi, toi .... enfin tous les "toi" .... gros, petits, loin, dehors, dedans.... et puis l'autre, celui qui lit.
on ne joue pas avec lui. avec les "toi" non plus.

on peut amuser, amener, tirer, repousser, conduire, envoler ... enfin des choses comme ça mais on ne joue pas.

comme on ne joue pas à vivre.
comme on ne joue pas à respirer
comme on ne joue pas à battre son coeur
comme on ne joue pas avec ses connexions neurotiques.


écrire n'est pas jouer
parce que... quand on joue, on annonce fort le verbe jouer pour que tout le monde, tous tes "toi" et l'éventuel autre, sache bien où il met les pieds.


sinon, c'est foutage de gueule.

mardi 26 février 2008

Pygmalion encore

Usée.
Usée par le temps et ses étoiles.
Filantes.

Comme une lune qui ne brille qu'au soleil,
seule,
pâle,
grêlée de toutes parts,
je m'éteins.

Quelques nuits sont belles.

Elles dessinent des sourires.

©

Snifffffffffff....

mercredi 6 février 2008

Ecrire l'heure

C'est l'heure. L'heure de partir, de se dépécher, de revenir puis de s'en aller. L'heure de dormir, de pas dormir, de ne pas y arriver, l'heure de l'insomnie, l'heure de rêver qu'on dort, qu'on vit, ailleurs ou dedans. C'est l'heure de faire, de faire, de faire puis de défaire et refaire. L'heure de regarder l'heure, l'air de rien, en l'air, pour savoir si c'est l'heure. C'est l'heure de l'heure. L'heure de respirer, d'inspirer, d'expirer, l'heure du sport, du goûter, l'heure du matin, l'heure du milieu et du soir. L'heure de l'espoir, des espoirs. L'heure des amis, l'heure de l'alcool, du gobillage, des blablas. L'heure des aiguilles dans les coeurs, des aiguilles qui font tic ou tac selon l'heure, mais qui font mal. Trop pointues. L'heure de percer, les secrets, les furoncles, les yeux, les ventres, les têtes. L'heure de regarder encore s'il est temps, si le temps le permet. L'heure de regarder s'il est l'heure. Si c'est l'heure de savoir que demain, à la même heure, il sera 16 heures et qu'après aussi. C'est l'heure de savoir que le temps c'est pas l'heure qui fait peur. L'heure de savoir que le temps c'est la pluie, l'air et le souffle. C'est la marée, c'est dehors ou dedans, pas au poignet. C'est l'heure de savoir que le temps n'est pas l'heure. Que c'est juste un espace, petit, tout petit, tellement petit qu'on oublie de le voir. Cet espace qui sépare le début de la fin et qu'on tranche sans savoir qu'à chaque couperet, c'est une charpie de temps, de vie qu'on arrache à l'histoire.