mercredi 6 novembre 2019

On s'édente comme des icebergs

Bien longtemps que je n'avais pas écris.
Ici.
Même nulle part.

Depuis le dernier, mon amie dont je parlais plus bas est morte.... du verbe : MORT.
Puis une autre après.
Puis un autre mais je sais pas quand (?)

C'est vraiment difficile de vivre sans mourir.

Tous les jours, je meurs un peu.
C'est physiologique

Les jours ne sont jamais comptés.
Ils sont décomptés.
Un calendrier de l'avant qui éveille les enfants en riant.

Qui pourrit les dents.

Aujourd'hui je fais des selfies pour après.

Yvel
Alias Edmond Sfarta
Alias Marc Heddebaux

lundi 3 octobre 2016

Ecrire demain

T'as prévu un truc demain ?
N'oublie pas que demain est l'enfant d'aujourd'hui ...
Du ventre de ce jour naît le temps à venir.
Vivant ou mort.
En tout cas, moins vivant que maintenant.
Non !!??
Ecoute...
L'après de l'après de l'après termine toujours sa course dans le ravin.
Et si ce n'est pas le ravin, c'est dans un noir similaire.

T'as prévu un truc demain ?
Oui !
Tu me raconteras hein !

samedi 28 mai 2016

J'ai bientôt fini d'être une fourmi

Encore quelques nuits et je ne suis plus une fourmi.
Il ne me restera que quelques jours ou plutôt quelques vies
avant d'être réduit en poudre comme des ailes de papillons.

Entre la fin de la fourmi et celle du papillon
je rêve de respirer encore quelque bon air

Mon Amie n'est plus

Mon amie qui me disait d'un ton léger

Mais pesé que les mots étaient injustes

Mon amie qui poétisait pour le plaisir d'un éclat de regard
Mon amie qui se levait la nuit pour peindre la vie

Mon amie n'est plus

Elle a pénétré le monde du petit infini 
Sans aucune sciences quantique.

Bye Carol

lundi 5 août 2013

Ecrire pour achever l'ouvrage

Un peu de retard s'annonce pour l'achèvement de Pygmalion.
Je ré écris le texte. J'ai remplacer la métaphore à Copernic par des sources mythologiques plus directes, sans tomber dans le didactique... pour interroger plus que pour donner des clés.
J'en profite pour re sculpter le style : allègement, simplification, précision.


C'est la première fois que je fusionne image et texte en travaillant l'image et le texte simultanément.
L'intention est née avant même la prise de vue.
Le sens complet de la réalisation ne devrait apparaître qu'au moment de la juxtaposition du texte et du corps de l'image. Cette juxtaposition formera une nouvelle image. Cette dernière devrait permettre la création d'une multitude d'acteurs lors de sa rencontre avec le regard des passants attirés.

samedi 3 août 2013

Ecrire à la fin !

Voilà, je termine dans les jours qui suivent, Excavation, mon premier recueil de poésies.
Commencé en alexandrins que j'ai rapidement déstructurés (j'en dis quelques mots dans un de mes billets), il se termine par une approche transverse à ce qui a été son fil conducteur pendant plusieurs années : la fusion et la destruction qu'elle engendre.
Je mettrai ici un lien vers ce dernier "objet" dont l'une des partie se trouve plus bas avec "Pygmalion est un con".

jeudi 1 novembre 2012

Ecrire encore

Difficile de nier l'évidence.
Cinq années dans l'illusion de la certitude de ne plus écrire.
Pourtant je n'ai jamais autant écrit.

Avec certitude la souffrance intime qui déchire la chair n'est plus dans l'arrogance des mots, de leur sonorité.
Le centre bouge et pointe ailleurs.

Dans ce qui entoure.

Sur les horizons réels bien que l'irréel me semble toujours de ce monde.

Je vois et j'écris les luttes en d'autres lieux et sous d'autres noms.

Affolé, je n'ai pourtant plus peur.

Le destin est certain. Ce sera la fin.

D'ici là, je continuerai de sentir, d'entendre, de voir, de toucher, de penser, me révolter et de rapporter pour lutter contre ceux qui détruisent la vie sous toute ses formes.

vendredi 6 novembre 2009

Ecrire au plus court

Quand on n'a plus mal au coeur

On est au port.

Plus mal au corps

C'est bientôt mort.

samedi 10 mai 2008

Ecrire en ligne droite

Je ne suis que la rencontre d'un ovule et d'un spermatozoïde.
Entre mollusque et divin.
Un segment d'histoire centré dans une baudruche de sensations.
Rien de vrai.
Rien de réel ne durera davantage que le temps de mon passage.
Peut-être le réel d'autres sphères qui m'effleurent parfois.
Si elles ne s'éteignent avant moi.
Des droites encore inconnues continueront les chemins,
strieront le monde de leurs illusions,
de heurts et de brisures.
Rien d'important.
Un peu d'heureux.
Un peu de malheureux.
Des fragments désordonnés qu'on se plait à écrire en histoire,
d'un début à sa fin

mardi 4 mars 2008

Ecrire n'est pas jouer

écrire n'est pas jouer.

écrire n'est pas jouer parce que tu n'écris jamais seul.
il y a toujours toi, toi, toi .... enfin tous les "toi" .... gros, petits, loin, dehors, dedans.... et puis l'autre, celui qui lit.
on ne joue pas avec lui. avec les "toi" non plus.

on peut amuser, amener, tirer, repousser, conduire, envoler ... enfin des choses comme ça mais on ne joue pas.

comme on ne joue pas à vivre.
comme on ne joue pas à respirer
comme on ne joue pas à battre son coeur
comme on ne joue pas avec ses connexions neurotiques.


écrire n'est pas jouer
parce que... quand on joue, on annonce fort le verbe jouer pour que tout le monde, tous tes "toi" et l'éventuel autre, sache bien où il met les pieds.


sinon, c'est foutage de gueule.

mardi 26 février 2008

Pygmalion encore

Usée.
Usée par le temps et ses étoiles.
Filantes.

Comme une lune qui ne brille qu'au soleil,
seule,
pâle,
grêlée de toutes parts,
je m'éteins.

Quelques nuits sont belles.

Elles dessinent des sourires.

©

Snifffffffffff....

mercredi 6 février 2008

Ecrire l'heure

C'est l'heure. L'heure de partir, de se dépécher, de revenir puis de s'en aller. L'heure de dormir, de pas dormir, de ne pas y arriver, l'heure de l'insomnie, l'heure de rêver qu'on dort, qu'on vit, ailleurs ou dedans. C'est l'heure de faire, de faire, de faire puis de défaire et refaire. L'heure de regarder l'heure, l'air de rien, en l'air, pour savoir si c'est l'heure. C'est l'heure de l'heure. L'heure de respirer, d'inspirer, d'expirer, l'heure du sport, du goûter, l'heure du matin, l'heure du milieu et du soir. L'heure de l'espoir, des espoirs. L'heure des amis, l'heure de l'alcool, du gobillage, des blablas. L'heure des aiguilles dans les coeurs, des aiguilles qui font tic ou tac selon l'heure, mais qui font mal. Trop pointues. L'heure de percer, les secrets, les furoncles, les yeux, les ventres, les têtes. L'heure de regarder encore s'il est temps, si le temps le permet. L'heure de regarder s'il est l'heure. Si c'est l'heure de savoir que demain, à la même heure, il sera 16 heures et qu'après aussi. C'est l'heure de savoir que le temps c'est pas l'heure qui fait peur. L'heure de savoir que le temps c'est la pluie, l'air et le souffle. C'est la marée, c'est dehors ou dedans, pas au poignet. C'est l'heure de savoir que le temps n'est pas l'heure. Que c'est juste un espace, petit, tout petit, tellement petit qu'on oublie de le voir. Cet espace qui sépare le début de la fin et qu'on tranche sans savoir qu'à chaque couperet, c'est une charpie de temps, de vie qu'on arrache à l'histoire.

mardi 20 novembre 2007

Ecrire a la mort

Et puis il y a tes mots de haine.

Tes mots aphones à force d'ignorance.

Du métal froid incrusté dans le ventre que tu aimes,

Prêt à la mort pour ne pas perdre.

Imbu de toi, de ton vide, de ton rien,

de ta phalange sur l'acier meurtrier,


Sais-tu que ton néant ne vaut pas la folie qu'on te prête.

Je ne te hais pas.

Je te laisse au silence de la fin qui t'approche.

lundi 3 septembre 2007

samedi 18 août 2007

Des pas sur le quai

Sur le quai de la gare tu marques ton chagrin
De mots à peine visibles que personne ne lira.
De l'entrelacs indicible, trace de tes pas,
Il reste dans tes larmes le reflet de leur train.

Il part
Il part
Ils partent
Ensemble
Te laissant à l'histoire de leurs peines et leurs rires.

Garde la dans l'écrin
Avec un peu de satin
Garde la près de toi
Souviens toi des parfums
Écoute la quelquefois

Encore quelques pas
Tu verras
Des sourires à grandir

mercredi 15 août 2007

Les nuages s'emmelent

Dehors ça respire fort

C'est tout feu sans flamme

Ça slouffe la folie

Téléphone ...

Tiens du soleil !

dimanche 12 août 2007

Pygmalion est un con

Et tu joues ta vie assis là sur un banc
A regarder ses seins de pierre
Attendant qu'ils se gorgent de sang
Qu'elle te prenne comme enfant
Mais le soleil tourne et tombe
Et t'enterre dans son ombre
Copernic n'avait pas raison
Chaque nuit l'astre meurt
Et se mue sanguinaire
Il s'abreuve de son coeur
Qu'il arrache de ses serres
Puis s'envole. Sombre.
Elle, retourne à la terre.

©

Allez ! Un petit tour de vélo histoire de faire luire les rayons

samedi 11 août 2007

Ecrire entre les mots

Ce qui est dit n'est ni dit, ni écrit.

Semaine dernière, une amie peintre et poète me répond à ce que je ne dis pas :

« s'ils ne sont pas dits, les mots, en général ça fait des poèmes, des toiles, ou des couloirs à refoulements alors tant que ça circule ça fait bouger l'inconscient comme un glanage, ...non, langage... »

Je ris sur « couloir à refoulements ». L'image m'amuse et je lui fais part de cet amusement.

L'instant suivant j'ouvre les portes du couloir à refoulements et nerveusement j'écris « les mots de tricot ». Moment du passé d'il y a longtemps. Il ne s'agit pas d'une réponse à son propos mais plutôt d'une expiration sans prétention de mon expérience. Expiration par les mots, fil tricoté qui structure le vide. Le tricot n'est-il pas constitué de trous, de transparences quand on tire sur la maille...

Mais revenons aux mots.

Le mot est dit ou écrit (pour ce qui me concerne, le mot est vecteur d'oralité) et suppose pour exister qu'il soit lu ou/et entendu. Sinon, c'est un néant et on retourne dans le couloir à refoulements. A noter que l'écouteur peut être l'écriveur ... c'est par exemple le cas du journal intime bien qu'il soit souvent adressé aux proches (papa, maman ou l'autre) ... on le laisse en évidence...

Et l'écouteur n'entend ni ce qui est écrit, ni ce qui est dit. De mots en mots et selon le sens qu'il met en accord avec ce qu'il entend (ou lit), sens qui découle de sa propre expérience, il voyage dans les hiatus, dans les vides du tricot, dans les transparences, dans ce qui n'est pas écrit.

Pour celui qui écrit, les mots sont des guides incertains qu'il donne, ils mettent en mouvement des histoires qu'il ignore.

Bien sûr, il peut tricoter en mailles serrées, en changeant les couleurs, utiliser l'angora, l'acrylique ou du fil de lama, mais il faut qu'il accepte d'être dépossédé de sa propre histoire.


Amis poètes, je vais aux toilettes...