vendredi 27 juillet 2007

Ecrire avec la matiere

Retour de mon petit voyage à la mer que je ne vois pas.
Pas sentie. Pas humée. La mer absente.
Pas d'embruns sur la peau, dans le nez, les oreilles et les yeux plissés.
Que le chlore que le vent disperse.
Le chlore qui se mêle à la terre sous la pluie trop forte.
Des morceaux de piscine sur les allées goudronnées.
Des mires à viser.
Je fais flaque flaque et quand le soleil paraît, je le crève à coups de pas.
Je me mare sur la flaque à côté et d'un pied je m'explose sous mon poids.
Je m'étire et ondule, me reforme concentré et me quitte du regard.

Plus loin, tondeuse à pousser,
un « octo » chiffonné s'applique à l'uniformité de sa parcelle.
Vingt mètres carré. Un trou de grillage.
Uniformité des formes.
Uniformité des hauteurs.
Uniformité des couleurs, des matières.
Uniformité des illusions, des aspirations, inspirations...
Des rêves de vacances, d'évasions.... du wesh à l'octo...
Chacun dans sa case.
THC anisettes bières et eaux plastifiées.

Moi, je glane la matière, la fonds à la mienne,
et dans mon intérieur je débouche et laisse couler le camaïeux.

Entre le blanc et le noir, du lavis au couteau.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Alors ainsi les voyages forment la matière ! des possibles informes cherchent au loin la lumière... retenir le flot, modeler à l'endroit, puis oser les envers, former les mots et enfin ouvrir les grandes portes et fenêtres pour que naissent à la vie émotions ressenties d'un ici d'un ailleurs...
Alors oui aux voyages... sous un toit, sur une plage... j'ai foi en la matière où qu'elle soit je la vois, la respire, la bois... et peut-être un jour lui permettre de jaillir...